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Des métiers pour mieux connaître le passé herstalien

«Les Métiers du Patrimoine», fil conducteur de ces 22e Journées du Patrimoine, constitue une mise en avant de ceux qui œuvrent en coulisses à l’étude, à la sauvegarde, à la protection des splendeurs de la Wallonie. Comme à son excellente habitude, la Ville d’Herstal, en collaboration avec l’asbl «Les Amis du musée herstalien», participe à ces Journées du Patrimoine en Wallonie, en organisant deux grandes manifestations.

Investigations sur le site de la tour Pépin

En premier lieu, la conférence «La Place Licourt, l’Eglise Notre-Dame et la Tour Pépin: enjeux historiques, archéologiques et architecturaux» se tiendra dans le cadre prestigieux de l’église Notre-Dame de la Licour, grâce à l’aimable collaboration de l’abbé Gierkens.

En effet, suite au succès des visites exceptionnelles de la tour Pépin en septembre 2009, il a été décidé d’organiser une conférence réunissant les acteurs de la recherche scientifique qui se penchent aujourd’hui sur les traces de notre passé. Manquant d’une véritable politique d’investigations archéologiques et historiques, l’histoire d’Herstal est méconnue et présente encore de nombreuses zones d’ombre. C’est là l’enjeu de cette arrivée d’experts à Herstal.

Jean-Marc Léotard, archéologue, Caroline Bolle, maître en architecture et Jean-Luc Charlier, docteur en histoire de l’art et archéologie (tous trois actifs au service de l’Archéologie de Liège du Service public de Wallonie), mais aussi Olivier Verheyden (école supérieure des Arts Saint-Luc Liège) effectuent depuis 2007 des recherches et investigations sur le site de la tour Pépin.

Grâce à leur intervention, nous pouvons aujourd’hui mieux comprendre l’évolution architecturale du dernier vestige du manoir Hanxeller construit à l’époque de la Renaissance. En juillet et en août derniers, le service de l’Archéologie de Liège a sondé le terrain situé à l’arrière du musée.

D’autres chantiers (notamment aux abords de l’église de la Licour) intéressent les chercheurs désireux de comprendre l’histoire de notre ville, qui, nous le savons, a joué un rôle important notamment à l’époque carolingienne.

Par ailleurs, l’architecture est sans nul doute un autre métier au service du patrimoine. Cette spécialité a aussi pour mission de rénover, conserver et mettre en valeur les bâtiments historiques. Les architectes sont constamment à la recherche de solutions équilibrées entre d’un côté les nouvelles techniques et formes architecturales et de l’autre, la mise en valeur et la sauvegarde de l’ancien. Le bureau Archi2, présentera, avec son directeur Guy Paternotte, ses projets pour la tour Pépin.

Enfin, l’histoire, discipline devenue partenaire indispensable de l’archéologie, sera représentée par Emilienne Somers: l’historienne guidera la visite de l’église Notre-Dame de la Licour en épinglant les énigmes à résoudre pour mieux comprendre notre passé.

La fonderie d’art

En second lieu, la Ville de Herstal a souhaité exposer, comme elle avait eu l’occasion de la faire avec la gravure sur armes, un savoir-faire local: la fonderie d’art. Assez méconnu et peu mis en valeur, ce métier concrétise pourtant le projet du sculpteur et constitue la dernière étape du processus de création d’une sculpture de bronze.

L’exposition «Je fonds pour le patrimoine» veut montrer l’évolution de ce métier ancestral à travers, d’une part, l’étude d’une société, la Lhoest Compagnie, qui de fonderie et ferronnerie d’art s’est mise au service du patrimoine en se consacrant notamment à la restauration de monuments publics. Une exposition d’ailleurs prolongée jusqu’au 10 octobre prochain.

Avec la complicité du fondeur Gilbert Charlier, seront abordés les aspects techniques de la fonderie d’art, mais aussi l’utilisation des nouvelles technologies au service de la fonderie industrielle. En outre, la Ville de Herstal a, pour l’occasion, rénové l’espace muséal consacré à la fonderie d’art.

Les samedi 11 et dimanche 12 septembre

La Tour Pépin

La Tour Pépin